Interview du 15.02.2007
Accueil
Saison 2007
Le Fan Club
Saisons Précédentes
Liens
Contact






Benoît Poilvet recherche le déclic

Tour de Langkawi. Originaire de Trégueux, mais établi à Plouigneau, Benoît Poilvet (Crédit agricole) vient de débuter sa saison en Malaisie.

La rentrée en Malaisie, c'est l'endroit idéal pour prendre de bonnes résolutions. Au seuil de sa huitième saison chez les pros, Benoît Poilvet a fait le plein d'énergie dans une course qui l'avait charmé la saison dernière. « C'est vraiment très bien organisé et la Malaisie est un pays très accueillant, explique le coureur du Crédit agricole. La chaleur est présente et on fait de bons efforts. Et puis, grâce à la victoire d'Anthony Charteau à Cameron Highlands, on a eu un maillot à défendre toute la semaine, c'est un beau challenge. » Un pari réussi.

 

Équipier de base au sein de la formation créée par Roger Legeay, le coureur formé à Jean-Floc'h par Philippe Leleu et Jean-François Rault s'accommode de son rôle sans rechigner. « Je n'ai pas l'étoffe pour être un leader. Cela fait donc sept ans que je vais un peu partout, où l'équipe a besoin de moi. Il faut accepter ses propres limites, mais à bientôt 31 ans, j'avoue qu'il y a quelque chose qui me manque. »

 

Ce coureur passe-partout n'a jamais eu l'occasion de lever les bras et en nourrit une légitime frustration. « Je n'aimerais pas arriver au terme de ma carrière sans jamais avoir gagné de course », ajoute Poilvet, natif de Trégueux mais établi à Plouigneau, près de Morlaix. « Dans une équipe comme la nôtre, c'est logique que les rôles soient bien définis, mais on demande aussi de me mettre en évidence, là où j'en ai la possibilité. Cette année est déterminante. »

 

Benoît Poilvet arrive, en effet, en fin de contrat. Il n'a jamais changé d'équipe, a toujours été fidèle au Crédit agricole, comme son compère breton Sébastien Hinault. Cet amour du maillot et du service doit lui ôter tout complexe. « Les choses ont toujours été claires en début de saison. Tout le monde peut avoir sa chance en course à partir du moment où il marche, c'est pareil pour la sélection du Tour de France. Jusqu'alors, j'y suis allé une seule fois, en 2003. En 2004, j'avais été blessé et en 2005, j'ai eu du mal à retrouver mon niveau. Mais la saison dernière, j'ai senti que ça revenait bien. À moi de prouver que je peux aussi avoir des résultats et ne plus seulement être équipier. »

 

Il a juste besoin d'un déclic. Poilvet a rempli son contrat en Malaisie, en contribuant au succès d'Anthony Charteau. Il a fini râpé, après une belle débauche d'efforts. « Réussir à défendre un maillot de leader jusqu'au bout, c'est toujours gratifiant. C'est bon pour le moral. » Et ça le conforte dans l'idée de prendre des initiatives.

 

 

Vincent COTÉ.

 

 
Ouest-France